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Nos lointains, lointains, lointains ancêtres Basiliens étaient agriculteurs. .
Au début de l'année 2015, à Baisieux, sur les champs où allait être construit le clos de la Malterie, on trouva des vestiges néolithiques sous le chantier, ce qui retarda de quelques années la construction de ce lotissement. Jugeant que les indices, découverts dans les tranchées du diagnostic, étaient prometteurs, le Service Régional de l’Archéologie avait prescrit à l'époque une fouille sur une surface d’un hectare centrée sur les vestiges du Néolithique.
Photo Ivan Praud INRAP
En réalisant ces fouilles préventives, l’INRAP avait mis au jour plusieurs preuves d’occupation à travers les âges sur ces 4 hectares. En effet, les fouilles menées, du 26 septembre au 2 décembre 2016, avaient mis au jour les traces des premiers agriculteurs de la commune. Un bâtiment de plus de 20 m sur 5 à 6 m avait été identifié, de forme trapézoïdale, il date d’il y a 4500 ans. Cette forme de trapèze pouvait servir à séparer la partie réservée au bétail de celle des hommes. « Nous avons pu l’établir grâce aux relevés chimiques : une forte concentration de phosphate, à un endroit, attestait de la présence d’animaux », confia Emmanuelle Martial qui est ingénieure de recherche à l’INRAP et spécialiste de la protohistoire (de -6000 à -2200 avant JC).
L’INRAP avait aussi fait des relevés sur les semences, les bois utilisés pour construire les bâtiments et se chauffer. « On sait qu’ils pouvaient compter sur une forêt située à proximité, et que le climat était légèrement plus chaud et humide qu’aujourd’hui ».
Photo Ivan Praud INRAP
Lors des Journées du patrimoine de 2018, Emmanuelle Martial de l'INRAP dévoila les trésors archéologiques que recelait Baisieux il y a 4500 ans (source Basil'écho).
Il y a 4500 ans.
C’est bien à la fin de la Préhistoire qu’une communauté agro-pastorale s’est installée là, attirée par un environnement propice à sa subsistance et des limons fertiles pour les cultures. Les archéologues ont minutieusement fouillé les restes d’une grande maison rectangulaire de 20 m de long sur 5,50 m de large, entourée d’une palissade. Son ossature était constituée de poteaux de bois, ses parois étaient recouvertes de torchis. D’autres constructions accompagnaient ce bâtiment. L’étude des outils en silex, des fragments de poteries, des grains de céréales cultivées et consommées apporteront de précieux renseignements sur la vie quotidienne de ces lointains habitants. Le site a ensuite été occupé aux époques gauloise, gallo-romaine et moderne.
Les éléments en bois qui constituaient l’ossature de la maison ont disparu depuis bien longtemps et les anciens creusements se sont comblés de terre. Mais leurs empreintes restent visibles dans le limon. Les archéologues fouillent la tranchée de fondation de la grande maison néolithique dans laquelle ils trouvent des vestiges de la vie quotidienne. Cette méthode permet de retrouver l’emplacement des poteaux de bois qui étaient érigés tout au long des deux grands côtés pour en former les parois. D’autres poteaux supportaient la toiture et cloisonnaient l’espace interne.
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Source INRAP, ADLFI. Archéologie de la France - Informations, Hal Open Science, et Basil'écho de 2018.
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