Le porche s'ouvre sous un arc de pierre qui rappelle beaucoup d'hôtels de Douai, et on trouve au dessus, la marque d'un ancien pont levis, c'est logique car jadis la ferme était entièrement entourée de douves (voir plan cadastral de 1825 ci-dessous) de nos jours il reste encore des traces de celles-ci à certains endroits autour du manoir. Le caractère de la façade réside surtout dans le contraste entre matériaux traditionnels : grès d'Artois, pierres de Lezennes, et briques. La toiture est de type à la Mansard et devait être recouverte d'ardoises. Dans le salon, le plafond est à poutres lambrissées de rinceaux en plâtre.
Le mur d'une grange porte en pierres blanches la date 1784, et dans la cour les noms des propriétaires apparaissent par briques en relief.
Les différents occupants du manoir
- Au début du XVIIIè siècle, c'était la maison de campagne du seigneur d'Ogimont, qui l'avait fait construire.
- Avec le temps, le bâtiment devient le corps de logis d'une grande ferme, avec cour centrale, exploitée avant 1789 par Pierre François Deffontaines.
- A la révolution la famille d'Ogimont, devenue Dupont d'Ogimont, s'enfuit à Bruxelles. Recherchée par Pierre François à l'annonce de la confiscation des biens des immigrés, mais à moitié ruinée, elle vend le tout à Goman Maes.
- Le domaine revient en 1856 à Charles Louis Deffontaines, petit-fils de Pierre François.
- Ce fut ensuite Emile en 1880 qui exploita en même temps une ferme à Blandain.
- François en 1922 et Joseph en 1962.
- Puis l'ensemble a été acquis en l'an 2000 par la commune, pour y faire le centre culturel de Baisieux. De nombreux travaux ont été réalisés pour transformer les granges, les étables, la porcherie, l'écurie, etc...en salles modernes avec tout le confort, pour les différentes activités, tout en gardant le cachet ancien de l'édifice, le logis fut aussi rénové pour retrouver son aspect d'antan.