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Index de l'article

Ma Grand-Mère a élevé 4 enfants, elle utilisait juste des langes de coton ou de chanvre lavables au niveau des fesses et du bassin, qu’elle attachait avec des épingles à nourrices, langes appelées de nos jours "couches-culottes".
 
Ma Mère utilisa la même méthode jusqu'aux années 60/70, car à cette époque est née la société de consommation et par la même occasion la couche jetable. La première couche-culotte jetable vu le jour en 1956, après quelques années de « peaufinage » elle a été commercialisée à la fin des années 60 sous le label « Pampers » (to pamper veut dire choyer, dorloter en anglais). Voir l'historique du lange à la couche-culotteA cette époque les ménages considéraient cette invention comme un énorme progrès, une innovation géniale qui allait révolutionner la façon de vivre, diminuer les taches ménagères des femmes (moins de lessive).
 
Ma femme et moi avons eu 3 enfants dans les années 70, et nous avons évidemment adopté ce progrès qui nous simplifierait la vie...
Mes enfants ont grandi et ont eu à leur tour des enfants, mais contrairement à nous ils rejettent ce progrès qui à vrai dire, n'en est pas un pour la planète !
  • Quelles conséquences pour la planète ont engendré ces couches jetables ?
  • Quelles conséquences ont-elles pour la santé de votre bébé ?
  • Quelles conséquences ont-elles sur votre budget en cette période de crise ?

Conséquences qu'a engendré l'usage intensif des couches jetables depuis la génération du baby boom

Environnement: Les couches industrielles jetables coûtent cher à l’environnement, une couche jetable est le plus souvent composée d’une feuille qui sera au contact de la peau de bébé. S’ajoute un noyau de cellulose, plein de gel absorbant (polyacrylate de sodium). Sa couche externe est imperméable et faite de polyéthylène ou polypropylène. Ces nombreux produits chimiques confèrent à la couche jetable un impact environnemental des plus importants du fait de sa fabrication, de son utilisation ainsi que de son traitement en tant que déchet. 120 m3 d’eau sont nécessaires à la fabrication d’une couche jetable, notamment en raison de la cellulose, non recyclable, dont la fabrication consomme énormément d’eau et de bois. Jusqu’à ses 2 ½ ans un enfant utilise en moyenne plus de 6000 couches jetables, soit l'équivalent de 67 kg de pétrole. Les couches jetables représentent ainsi en moyenne 40% des déchets ménagers d’un foyer ayant un enfant entre 0 et 2 ans. L’utilisation de couches jetables génère, par enfant, 1 tonne de déchets dégradables en 200 à 500 ans, sans parler des odeurs et bactéries dues au stockage des couches sales avec les selles.

Santé: Au niveau du confort, même si les couches jetables préservent la peau de l’humidité et sont testées dermatologiquement, il est possible que votre enfant ait des réactions allergiques (érythème fessier) dues aux lotions incorporées, en effet elles se composent souvent de lotions allergisantes (parfum, conservateurs), produits et composants polluants (matières plastiques, cellulose), fabrication et déchets nocifs pour l’environnement. Des études ont également montré que le blanchiment au chlore des couches jetables générait des produits toxiques comme la dioxine, et d’autres mettent en avant  la présence de TBT ou de composés organiques volatils nocifs. Des constats alarmants qui n’ont pas empêché les fabricants de couches jetables à mettre sur le marché des couches certes toujours plus « performantes » mais utilisant toujours plus de produits chimiques…

Budget: Au total, les couches jetables que vous allez acheter pour 1 enfant représentent à notre époque plus de 2000 euros.
 
 
Source: Consoglobe
 
 
Cycle de vie des couches

Les solutions

Couches lavables

  1. Pour commencer, vous pouvez consulter le Comparatif couches lavables, couches jetables très convaincant de Consoglobe, vous pouvez aussi consulter ce guide pour les couches lavables, que vous pouvez télécharger en PDF.
  2. On trouve maintenant sur le marché des couches jetables biodégradables, mais sont-elles si bio que le prétendent les fabricants ? voir l'article du blog de bébé au naturel
  3. Pour les solutions que préconisent les générations actuelles, et qui sont sans aucun doute les meilleures, j'ai demandé l'avis d'une maman qui a fait de ce problème de couche son cheval de bataille, elle est très sensibilisée à la pollution et l'avenir de nos enfants sur la planète, elle avait un blog et une boutique en ligne qui s'appelait Au Clair de la Terre (elle a arrêté cette activité en mars 2015), lire la suite pour connaître l'avis de cette maman: Laëtitia...

L'avis de Laëtitia

Je suis maman de deux bambins de 6 et 3 ans. Dans notre foyer, nous avons toujours trié nos déchets, préservé l’eau, utilisé la voiture le moins possible, évité la surconsommation et le jetable. C’est donc tout naturellement que nous allions utiliser des couches lavables pour notre bébé.

Pas question de gaspiller autant d’argent pour du jetable, pas question de jeter 1 tonne de résidus de plastique, colle, solvant et autres produits chimiques et cancérigènes en tout genre. Et surtout, pas question de mettre cette cochonnerie sur la peau et donc dans le sang de notre petit bout, si frêle, si fragile !

Avant de nous lancer, nous étions quand même inquiets. On nous avait dit que les couches lavables engendraient une charge de travail conséquente, que nous allions rencontrer beaucoup de nombreuses fuites, que c’était compliqué à installer, que notre bébé aurait les fesses rouges et que pour sortir, c’était une galère.

Mais nous étions décidés. Nous ne voulions pas pourrir notre chouette planète de déchets supplémentaires, ne voulions pas faire subir toute la cochonnerie qui entre dans la composition des jetables à notre bout d’amour.

Alors nous sommes rentrés en contact avec une professionnelle pour le conseil et nous nous sommes lancés !

Les prédictions des détracteurs se sont avérées fausses ! Pas vraiment de boulot supplémentaire, trois machines par semaine au début mais nous lavions les couches avec le reste du linge. Pas de fuites puisque nous avons choisi un modèle de qualité, pas de mauvaises odeurs dans la poubelle ni sur le bébé (les couches jetables contiennent un exhausteur d’odeur : produit chimique déclenchant une odeur particulière et reconnaissable dès que le bébé urine ou transpire) et pas de soucis au niveau de la manipulation.

Une couche lavable, c’est un tissu absorbant (coton, chanvre, bambou) et un tissu imperméable (laine, polyuréthane, polaire).

Une couche jetable, c’est du polyacrylate de sodium (utilisé dans les tampons hygiéniques puis retirés de ceux-ci car associés au Syndrome du Choc toxique), du Tributyl Etain (perturbateur immunitaire et hormonal), de la dioxine (reconnue comme cancérigène par l’OMS)…

Les couches lavables sont réutilisables pour 3 enfants, peuvent être revendues… les couches jetables sont… jetables !

Exemple d’un budget couches (charges d’entretien comprises)

 

Couches lavables Couches jetables

1er enfant

2ème enfant

3ème enfant

600 à 1 000 €

0 €

0 €

1 500 à 2 000 €

1 500 à 2 000 €

1 500 à 2 000 €

Total 600 à 1 000 € 4 500 à 6 000 €

Malgré tous ces arguments en faveur des couches lavables, on peut être réticents aux lessives supplémentaires. Quand on vient d’accoucher, on veut dormir et non accumuler les tâches ménagères. Je conseille donc aux jeunes parents d’avoir un stock suffisamment important de changes lavables pour ne pas laver sans arrêt (environ 25 couches) et d’avoir sous la main, en dépannage, un paquet de couches jetables écologiques, le temps de trouver son rythme avec bébé à la sortie de la maternité.

Bien que plus écologiques que les couches jetables « classiques », ces couches ne sont pas totalement bio et restent jetables donc non réutilisables. Ici, pas de TBT, chlore, colle, solvants, dioxine, plastique…

La couche extérieure imperméable est constituée d’amidon de maïs sans OGM. Malheureusement, jusqu’à présent, je n’ai trouvé aucune marque sans SAP. Néanmoins, la dose est inférieure de 50 % par rapport aux jetables classiques et se trouve dans un noyau de cellulose non blanchi au chlore.

Elles peuvent être utilisées en dépannage mais ne sont pas, écologiquement parlant, une alternative idéale aux couches lavables.

Le plus écologique reste sans contexte l’hygiène naturelle infantile mais c’est un autre débat…

Le problème, c’est surtout le manque d’informations. On peut trouver de tout sur le marché des couches lavables et il est difficile de s’y retrouver. Les prix passent du simple au triple, les modèles, les tailles, les tissus… il y a de quoi s’y perdre !

Face à ce manque, j’ai décidé d’aider les gens dans leur choix, en fonction de leur budget, de leur mode de vie, de leurs envies et me suis lancée dans la grande aventure de  Au Clair de la Terre (Fermée en mars 2015)

Au clair de la terre

 

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